Semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées 2020 !
Au niveau national
En dépit du contexte sanitaire actuel qui risque d’avoir de lourdes conséquences sur l’emploi des personnes en situation de handicap, les organisateurs veulent plus que jamais mobiliser l’ensemble des acteurs au service de l’emploi des personnes en situation de handicap. Leur objectif est de démontrer que l’emploi de travailleurs en situation de handicap est un plus pour l’entreprise, lutter contre les préjugés encore trop nombreux, favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap dans la société en leur ouvrant la perspective de carrières professionnelles.
Ainsi, au cours de cette semaine, entreprises, politiques, associations, société civile et personnes en situation de handicap à la recherche d’un emploi pourront se rencontrer, échanger, s’informer sur les différents dispositifs en faveur de l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap.
Le numérique, l’école inclusive et le handicap invisible constituent les trois thématiques retenues pour cette année :
le numérique : un levier pour accélérer l’inclusion des personnes en situation de handicap dans l’emploi. Cette thématique permettra de faire le point sur l’accessibilité des outils de travail, les impacts et opportunités du télétravail pour l’activité professionnelle et le niveau d’emploi des personnes en situation de handicap…
l’école inclusive : comment peut-elle préparer les jeunes enfants, dès leur toute première scolarisation, à devenir acteurs d’un changement de regard et de posture vis à vis du monde de l’emploi ? Quelles transitions avec le monde de l’emploi faut-il améliorer pour limiter les ruptures de parcours ? Alternance, emploi accompagné, coopérations des acteurs sur les territoires… Quels sont les leviers pour améliorer les transitions entre le temps de formation et le marché du travail ?
le handicap invisible : maladie chronique, maintien dans l’emploi, seconde partie de carrière. 80 % des handicaps ne se voient pas. En parler ou pas ? Comment les employeurs peuvent-ils s’organiser pour prendre en compte la santé de leurs collaborateurs et fidéliser les compétences.
Lundi 16 novembre (matinée) à Paris : l’événement inaugural de la SEEPH 2020, organisé en présence de la Secrétaire d’État*, sera l’occasion de revenir sur ce qu’on vécu les personnes en situation de handicap pendant la crise sanitaire du printemps et comment les organisations ont adapté leurs actions pour répondre aux besoins des personnes et des employeurs.
Jeudi 19 novembre : DuoDay national permettant la formation de duos entre des personnes en situation de handicap et des professionnels volontaires d’entreprises, collectivités ou associations.
Au niveau du CFAI :
Au Pôle Formation, nous avons choisi d’étendre cette semaine au 25 novembre et de nous adapter au contexte actuel.
Initier le changement de posture face au handicap et à l’emploi, promouvoir l’autonomie et la citoyenneté, encourager une société inclusive : telle est l’ambition du CFAI en participant à cette semaine européenne pour l'emploi des personnes en situation de handicap.
L'ensemble du personnel et des apprentis va être sensibilisé chaque jour sur un handicap en particulier. Chaque personne aura la possibilité d'accéder à des ressources du réseau CANOPE : courtes vidéos, entretiens avec un professionnel de la santé, retours d’expérience du corps enseignant mais aussi des grilles d’évaluation.
#1 L'AUTISME
L’autisme est un trouble neuro-développemental. Les premiers signes sont perceptibles avant l’âge de 3 ans. Ces symptômes sont dus à un dysfonctionnement cérébral. Les personnes autistes perçoivent ainsi lemonde d’une façon différente par rapport à une personne dite neurotypique. Le TSA (Trouble du spectre de l’autisme) affecte le développement de votre enfant dans :
la communication (langage, compréhension, contact visuel…),
les interactions sociales (perception et compréhension des émotions, relations sociales, jeux…),
le comportement (gestes stéréotypés, intérêts et activités spécifiques et restreints, mise en place de routines, etc.).
Sensibilisation
Entretien avec un professeur en pédopsychiatrie qui fait le point sur la définition des troubles du spectre de l’autisme, leurs caractéristiques, et les pistes utiles à la scolarisation des enfants atteints de ces troubles.
Emission qui aborde la question de la scolarisation des élèves présentant des troubles du spectre de l’autisme. Des intervenants font part de leurs expériences, de leurs questionnements et de leurs réussites. Des témoignages qui aident à répondre aux besoins spécifiques de ces élèves.
Les troubles psychiques peuvent se manifester de nombreuses façons et à des âges différents. Dans la majorité des cas, c’est à l’adolescence, entre 15 et 20 ans, que ces troubles se manifestent, de façon le plus souvent aiguë. Parfois entre 20 et 30 ans, au moment d’entrer dans la vie active, un trouble du comportement apparaît, venant bouleverser la vie de la personne.
Sensibilisation
Entretien avec un pédopsychiatre qui fait le point sur la définition des troubles psychiques, leurs caractéristiques et les pistes utiles à la scolarisation des enfants atteints de ces troubles.
Emission qui aborde la scolarisation des élèves atteints de troubles psychiques, ainsi que les questions liées à leur orientation et leur parcours. Quelles adaptations pédagogiques et quelles pistes concrètes peuvent être proposées ?
Les invités :
Carole Lavoquet, professeure ressources handicap mental et troubles psychiques interdegrés
Emmanuelle Le Gallic, professeure ressource interdegrés
Véronique Montangerand, IEN conseillère technique ASH, rectorat de Lyon
La notion de trouble des conduites et des comportements s’applique à « des enfants, adolescents ou jeunes adultes qui présentent des difficultés psychologiques dont l’expression, notamment l’intensité des troubles du comportement, perturbe gravement la socialisation et l’accès aux apprentissages. Ces enfants, adolescents et jeunes adultes se trouvent, malgré des potentialités intellectuelles et cognitives préservées, engagés dans un processus handicapant qui nécessite le recours à des actions conjuguées et à un accompagnement personnalisé » (cf. art. D312-59-1 et suivants du Code de l’action sociale et des familles).
Sensibilisation
Entretien avec une pédopsychiatre qui fait le point sur la définition des difficultés à expression comportementale, leurs caractéristiques et les pistes utiles à la scolarisation des enfants atteints de ces troubles.
Emission traite de la scolarisation des élèves présentant des troubles à expression comportementale. Quelles questions se posent aux adultes face à ces élèves, quels sont les points sur lesquels une attention est nécessaire et quelles pistes sont envisageables pour les dépasser ?
Nos invités :
Marc Chevallier, professeur ressources inclusion scolaire
# 4 LES TROUBLES SPECIFIQUES DU LANGAGE ET DES APPRENTISSAGES
Les Troubles Spécifiques du Langage et des Apprentissages correspondent à une atteinte durable et persistante affectant une ou plusieurs fonctions cognitives. Ces troubles cognitifs neuro-développementaux perturbent l’acquisition, la compréhension, l’utilisation et le traitement de l’information verbale ou non verbale. Ils ne s’expliquent pas par des facteurs externes. Ils surviennent chez un enfant d’intelligence normale, et normalement scolarisé.
Les troubles des apprentissages ne résultent pas :
- d’une mauvaise formation scolaire ;
- d’un contexte familial défaillant ;
- d’un manque de volonté d’apprendre.
Ils doivent être distingués de la « simple » difficulté.
On distingue entre autres :
- La dyslexie/dysorthographie : trouble d’apprentissage du langage écrit (lecture, transcription) ;
La dyspraxie : trouble de la planification et de l’automatisation des gestes volontaires ;
- La dysphasie : trouble du développement de la parole et du langage entraînant une restriction notable d’acquisition du langage expressif (ce que l’on produit) et/ou réceptif (ce que l’on comprend) ;
- La dyscalculie : trouble des outils de logique mathématiques ;
- Le TDA/H : trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité ;
- Les troubles des fonctions exécutives (trouble de la planification, du traitement séquentiel, et de la mémoire de travail).
Les élèves concernés par ces troubles peuvent avoir besoin d’aménagements individualisés dans leur scolarité et parfois leur vie sociale, d’où la nécessité d’un repérage précoce.
Sensibilisation
Entretien avec un médecin spécialiste qui fait le point sur la définition des troubles spécifiques du langage et des apprentissages, leurs caractéristiques et les pistes utiles à la scolarisation des enfants atteints de ces troubles.
Emission aborde la scolarisation des élèves présentant des troubles spécifiques du langage et des apprentissages. Quels sont les repères pour mieux comprendre ces troubles nommés les « dys », et les pistes éprouvées sur le terrain pour aider les élèves à progresser dans leurs apprentissages ?
Le terme cognitif renvoie à l'ensemble des processus psychiques liés à l'esprit. Il englobe une multitude de fonctions orchestrées par le cerveau : le langage, la mémoire, le raisonnement, la coordination des mouvements (praxies), les reconnaissances (gnosies), la perception et l'apprentissage ainsi que les fonctions exécutives regroupant le raisonnement, la planification, le jugement et l'organisation. En psychologie, les processus cognitifs correspondent à l'ensemble des processus mentaux qui permettent à un individu d'acquérir, de traiter, de stocker et d'utiliser des informations ou des connaissances.
Un trouble cognitif est un ensemble de symptômes incluant des troubles de la mémoire, de la perception, un ralentissement de la pensée et des difficultés à résoudre des problèmes. Ils peuvent exister comme symptômes dans certains troubles psychiatriques (psychoses, troubles de l'humeur, troubles anxieux), liés à la prise de certains médicaments, mais ils sont avant tout synonymes de lésions cérébrales.
Sensibilisation
Entretien avec un professeur de neuropédiatrie qui fait le point sur la définition des troubles des fonctions cognitives, leurs caractéristiques, et les pistes utiles à la scolarisation des enfants atteints de ces troubles.
Emission qui aborde l’enjeu de la scolarisation des élèves atteints de troubles des fonctions cognitifs. Comment construire le lien pédagogique entre l’élève et le professeur pour acquérir des compétences et aller vers une plus grande autonomie ?
Les invitées
Hélène Beaurepaire, inspectrice de l’Éducation nationale chargée de la scolarisation des élèves handicapés
En France, chaque année, près d’un millier de nouveau-nés (0,25%) sont affectés de surdité. Dans 40% des cas, le trouble est sévère et profond, avec de lourdes conséquences sur l’acquisition du langage oral et sur le développement socio-affectif de l’enfant. Trois quarts des ces surdités sont d’origine génétique (liées à une anomalie de l’oreille), les autres étant acquises au cours de la grossesse ou pendant la période périnatale.
Le nombre de cas ne cesse ensuite de progresser avec l’âge, la surdité touchant 6% des 15-24 ans, 9% des 25-34 ans, 18% des 35-44 ans et plus de 65% des plus de 65 ans. Il s’agit alors de surdités acquises au cours de la vie, suite à des traumatismes acoustiques, des maladies (otites chroniques dans environ 20 % des cas, tumeurs, etc.), des accidents (plongée) ou encore des toxicités médicamenteuses. La plupart de ces facteurs contribue à la destruction progressive de cellules qui jouent un rôle central dans les mécanismes de l’audition (voir plus loin). Le vieillissement peut être associé aux mêmes phénomènes, conduisant à une perte auditive qui apparaît le plus souvent à partir de 50-60 ans. On parle alors de presbyacousie.
Plusieurs degrés de pertes auditives sont observés :
légères (perte auditive de 20 à 40 dB),
moyennes (perte auditive de 40 à 70 dB),
sévères (perte auditive de 70 à 90 dB),
profondes (perte auditive de 90 à 120 dB).
Ces pertes auditives entraînent des conséquences variables sur la vie sociale. Les surdités moyennes ont un impact négatif sur les apprentissages scolaires, le développement cognitif et l’adaptation sociale. Les surdités profondes ne permettent pas l’acquisition du langage oral.Chez les personnes de plus de 65 ans, une perte d’audition est associée à un déclin cognitif (altération de la mémoire, des capacités d’attention ou encore de l’utilisation de certains éléments de langage). Ce déclin est sans doute lié à un isolement social progressif.
Les surdités acquises sont assez fréquemment accompagnées d'acouphènes, une perception auditive (battements, grésillements, sifflements) en l'absence de tout stimulus externe, qui peut être très invalidante.
Sensibilisation
Entretien avec une chercheuse en sciences cognitives qui fait le point sur la définition des troubles des fonctions auditives, leurs caractéristiques et les pistes utiles à la scolarisation des enfants atteints de ce trouble.
Emission où est évoquée la scolarisation des élèves présentant des troubles des fonctions auditives. Entre points de vigilance et pistes à explorer en classe, ce trouble s’envisage comme un rapport au monde différent où ne pas entendre ne signifie pas ne pas communiquer.
Les invités
Martine Aussibel, inspectrice ASH
Véronique Geffroy, formatrice à l’INSHEA, centre de formation
Seulement 14 % des personnes déficientes visuelles sont aveugles ; les autres sont malvoyantes.
La déficience visuelle est définie par 2 critères (toujours évalués à partir du meilleur œil après correction) :
la mesure de l’acuité visuelle (aptitude que possède un œil pour apprécier les détails) ;
l’état du champ visuel (espace qu’un œil immobile peut saisir).
On distingue les personnes :
aveugles (atteintes de cécité), qui possèdent une vision binoculaire corrigée inférieure ou égale à 1/20 ;
malvoyantes (atteintes d’amblyopie), dont l’acuité visuelle du meilleur œil après correction est comprise entre 4/10 et 1/10.
Mais ces normes ne suffisent pas à apprécier finement une déficience visuelle, il faut aussi quantifier la vision de près, connaître la qualité de la vision des couleurs ou de la vision nocturne.
Une même déficience visuelle peut aussi avoir des retentissements différents selon qu’elle est congénitale ou acquise, précoce ou plus tardive, isolée ou associée à d’autres pathologies.
Sensibilisation
Entretien avec une ophtalmologiste qui fait le point sur la définition des troubles des fonctions visuelles, leurs caractéristiques et les pistes utiles à la scolarisation des enfants atteints de ce trouble.
Emission, où est évoqué la scolarisation des élèves présentant des troubles des fonctions visuelles. Face à la faible prévalence de ces troubles dans le milieu scolaire, comment aider les enseignants à mieux les connaître et à accompagner leurs élèves au plus près de leurs besoins ?
Les invités
Clotilde Tellier, enseignante spécialisée
Pascal Aymard,enseignant spécialisé du secteur médico-social
#8 LES TROUBLES DES FONCTIONS MOTRICES ET MALADIES INVALIDANTES
De manière simplifiée, on parle de déficience motrice lors d’une atteinte de la mobilité des membressupérieurs et/ou inférieurs, quelle qu’en soit la cause. La marche et/ou la préhension et/ou la coordination peuvent être défaillantes. Des troubles d’élocution ou neuro-perceptifs peuvent se rajouter. Le handicap moteur est généralement visible : déambulation difficile ou disharmonieuse, problèmes d’équilibre, utilisation d’un fauteuil roulant manuel ou électrique, de cannes ou de toute autre aide à la locomotion, sauf dans certains cas comme les traumatisés crâniens sans séquelles apparentes.
Les situations rencontrées sont donc diverses. Elles peuvent être de naissance ou les conséquences d’un traumatisme ou d’une maladie acquise au cours de la vie, stabilisées ou évolutives.
Sensibilisation
Entretien avec une spécialiste de la médecine physique et de la réadaptation qui fait le point sur la définition des troubles des fonctions motrices et des maladies invalidantes, leurs caractéristiques et les pistes utiles à la scolarisation des enfants atteints de ces troubles.
Emission qui aborde la scolarisation des élèves présentant des troubles des fonctions motrices et des maladies invalidantes. Comment dépasser les représentations collectives sur ces troubles pour apporter des réponses pédagogiques adaptées aux élèves ?
Les invités
Sébastien Lassalle, inspecteur ASH
Catherine Lavalaye, professeure de SVT et professeure ressources