David Lambert, d'apprenti à directeur chez Air Liquide !

David Lambert, directeur de site chez Air Liquide à Floirac, a débuté son parcours avec un BAC Scientifique avant de choisir un BTS en Conception de Produits Industriels, puis a rejoint la PM9 (Ingénieur Production Maintenance). Il a gravi les échelons en passant par des postes variés, allant de chargé d'affaires à manager financier, avant de devenir directeur d'établissements industriels. 

Sa progression professionnelle a été marquée par la recherche constante d'opportunités et la volonté d'apprendre de nouveaux métiers, notamment en management. Ses clés de réussite résident dans le travail, l'humilité, la curiosité et le leadership, combinés à une bonne dose de chance et à un réseau professionnel solide.


Interview :

Peux tu nous dire quelles études as-tu fait avant d’arriver en PM ?

J’ai fait un BAC Scientifique Option Sciences de l’Ingénieur au lycée Gustave Eiffel à Bordeaux. Bien que pris en classe prépa, j’ai préféré faire
ensuite un BTS en Conception de Produits Industriels tout en visant les concours d’écoles d’ingénieurs à l’issue des deux ans. C’est ainsi que j’ai rejoint la PM9.

Tu as fait ton apprentissage chez Air Liquide sur le site de Floirac, dont tu es aujourd’hui directeur. Raconte nous par quels postes tu es passé, quelles ont été tes missions et tes responsabilités pour chacun de ces postes ?

A la fin de mon alternance, j’ai été embauché sur le site de Floirac (33) en tant que chargé d’affaires pour la maintenance d’une trentaine de générateurs de gaz situés en clientèle en région sud-ouest. C’était un poste très “terrain” avec beaucoup de déplacements, la caisse à outils dans la voiture et pas mal de sous-traitants à piloter. Cela m’a permis d’apprendre le métier pendant 3 ans !
Après cela, j’avais envie d’une expérience différente et j’ai eu l'opportunité de devenir “Business Developer” à Lille (59) au sein de la Direction marketing afin de développer les ventes des générateurs de gaz que j’entretenais dans ma fonction précédente. Ce passage dans la fonction commerciale de 3 ans m’a beaucoup appris sur la relation client/fournisseur et sur les techniques de négociation qui me servent encore aujourd’hui à titre personnel. J’ai ensuite fait un passage de 4 années en région parisienne au siège, en tant que manager d’une équipe de 3 contrôleurs de gestion au sein de la Direction financière. Changement radical de cap afin de répondre à une logique interne de plan de carrière et élargir mon champ de compétences en matière de management et de gestion de budgets, et ce toujours en lien avec l’activité des générateurs de gaz.
Quatorze années après mes débuts en tant qu’apprenti PM9, et après avoir fait de la technique, du commerce et de la finance, je me suis vu proposer de revenir sur le site de Floirac pour le poste de Directeur Etablissements Industriels Sud Ouest que j’occupe actuellement : deux sites de conditionnement de bouteilles de gaz d’une trentaine de personnes dont l’un est classé SEVESO.

Devenir directeur de site, était-ce une ambition personnelle ou bien des opportunités qui se sont présentées et que tu as saisies ?

Disons que jusqu’à présent, j’ai su provoquer les opportunités à chaque étape de mon parcours pour faires des choses qui me plaisaient tout en évoluant au sein de
l’entreprise. L’ambition est venue avec le temps.

Quelles difficultés as-tu rencontrées lors de ton parcours professionnel et ta montée en responsabilité ? Quelles ont été les clés de ta réussite ? T’es-tu posé des questions et si oui lesquelles et où as-tu trouvé les réponses ?

Je pense que les difficultés rencontrées durant un parcours professionnel viennent soit du champ de contraintes de l’entreprise dans laquelle on évolue soit de ses propres limites. A titre personnel, j’ai dû faire beaucoup d’efforts pour apprendre de nouveaux métiers, dans de nouvelles régions mais le plus exigeant pour moi a été l’apprentissage du management. Manager une personne ou dix personnes ou encore être manager d’autres managers sont des choses complètement différentes et qui demandent une remise en question permanente. Même si cela demeure complexe, cela n’en est pas moins passionnant.
Les clés de réussite ne sont pas nouvelles : travail, humilité, curiosité, savoirêtre et leadership. Cela fait un peu cliché mais c’est la base. A cela il faut ajouter un peu de chance et savoir bien s’entourer au sein de l’entreprise dans laquelle on évolue quelle que soit sa taille.
Des questions ? Je m’en pose tous les jours. C’est ce qui fait avancer ! A chaque étape de mon parcours professionnel, mes questions étaient plus ciblées : ai-je pris la bonne décision en prenant ce poste ? est-ce cohérent avec ce que je veux faire plus tard ? Qu’est-ce que je veux faire plus tard ? Est-ce que tous mes efforts vont payer (au sens propre comme au sens figuré) ? Vais-je réussir à concilier vie pro & vie perso ?
Les vérités du moment ne sont pas figées et il faut s’adapter sans cesse. Chacun doit apporter ses réponses en restant fidèle à sa propre ambition pour faire les bons choix sur le long terme.

Qu’est ce que la formation PM a pu t’apporter dans ton parcours ?

Sur le savoir-être, la capacité à mener un raisonnement et le travail en équipe, les trois années passées en formation PM m’ont apporté beaucoup de choses que j’utilise encore aujourd’hui. Le diplôme de l’ENSAM que l’on obtient à la fin de la formation ouvre des portes. En France, les grandes entreprises sont très regardantes du diplôme et cela tout au long de sa carrière professionnelle. Il détermine la “trajectoire” à laquelle on peut prétendre de manière générale. En clair, il faut redoubler d’efforts pour obtenir un poste face à un candidat d’une école mieux notée. C’est différent quand on travaille à l’étranger où les qualités et l’expérience de la personne comptent avant toute autre chose.

Quel lien gardes tu avec la formation aujourd’hui ?

Au travers des amitiés tissées durant la formation, je continue à échanger avec certains PM9. En particulier, ceux qui sont sur Bordeaux que je ne manque pas de solliciter pour des prestations en lien avec mon activité. Le réseau que nous représentons est une réelle force.
J’ai également des contacts réguliers avec le formateur Pierre Arquier pour des demandes d’apprentis chaque fois qu’un besoin se présente sur mes sites. C’est important pour moi de “renvoyer l’ascenseur”!

Comment concilies-tu vie familiale et vie professionnelle avec ce niveau de responsabilités ?

Cette question est primordiale à mes yeux. Un an après ma prise de fonction dans mon poste actuel j’ai eu le bonheur d’avoir un petit garçon. Ma compagne a le même niveau de responsabilité dans son travail ce qui nous demande une bonne organisation mais rien d’insurmontable.
Mes horaires de travail sont tout à fait raisonnables en ce moment mais cela n’a pas toujours été le cas. Je dirais que le niveau de responsabilité n’est pas toujours le premier obstacle en matière d’équilibre vie pro / vie perso. De ma propre expérience, l’hypersollicitation hiérarchique peut être un facteur de déséquilibre auquel il faut savoir faire face quelle que soit sa position dans l’entreprise